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Génèse de l'information perceptive à l'aide d'actions réflexes

Une idée débattue actuellement dans le domaine des sciences cognitives est le rôle de certaines actions réflexes dans l'obtention d'une information perceptive. L'exemple typique est celui des saccades occulaires, dont on a déterminé l'importance dans les tâches de reconnaissance visuelle (reconnaissance d'un visage, par exemple). Une hypothèse tenable est que ces mouvements seraient discriminants pour l'information perceptive. Voici comment nous intégrons cela à notre modélisation du processus de catégorisation.
Le fait de bouger le bras, par exemple, est engendré par un signal moteur, mais est accompagné d'une sensation particulière, qui permet de savoir qu'on bouge effectivement le bras. Cette sensation peut être décrite comme un signal qui accompagne le mouvement. Nous souhaitons, tout simplement, placer ce signal à l'entrée du processus de catégorisation. D'après la sous-section précédente, il sera accompagné d'une mémoire dédiée. Pourquoi cela change-t-il quelque chose à notre problème de catégorisation ? Simplement parce que le système peut maîtriser l'évolution de ce signal dans le temps, sur de longues périodes (le phénomène de bifurcation décrit dans le chapitre précédent, introduisant l'utilité d'avoir un ensemble étoffé d'hypothèses d'évolution, n'apparaît pas ici). Or, l'obtention d'une information perceptive incluant plusieurs hypothèses, dont une qui est issue du signal lié au mouvement, permet d'associer (ou de corréler) les autres hypothèses avec ce mouvement qu'il maîtrise. L'exécution de l'action réflexe joue alors le rôle de bifurcateur, en contrôlant l'évolution des autres signaux d'entrée du processus de catégorisation. Nous souhaitons appliquer cette modélisation dans le cadre d'une expérience de reconnaissance dynamique d'environnement utilisant un robot mobile Khepera. L'idée générale est que ce robot est incapable, à un instant t donné, de reconnaître avec fiabilité son environnement (il est trop myope). Par contre, nous espérons pouvoir montrer que le robot peut effectuer une reconnaissance fiable, en discriminant les situations perceptives grâce à son mouvement sur un période de temps courte.
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2002-03-01