2 Lien avec les approches multi-résolutions

Nous avons vu que les scenarii doivent être associés a priori à un ensemble large de valeurs de h. Le processus d'élagage peut valider des scenarii possédant des valeurs de h différentes. Cela signifie que l'évolution du signal peut être perçue avec certitude selon plusieurs échelles de temps, simultanément. La notion d'étude simultanée d'un signal, vu à plusieurs ``hauteurs'', est à la base de la théorie des ondelettes. Dans ce cadre, un signal est vu comme la combinaison d'un motif de base à des échelles temporelles (fréquences) différentes. L'idée permettant, par exemple, d'effectuer une compression de données à partir d'un signal est de considérer que seules certaines fréquences sont représentatives. Notre motif correspond à la trajectoire d'un scenario. Les fréquences sont associées aux différentes valeurs de h. Dans notre cas, le processus d'anticipation effectue un tri préliminaire (en fonction d'un objectif précis), puis le processus d'élagage affine ce choix initial. Les valeur de h restantes correspondent donc à la fois à la réalité du signal (processus d'élagage) et à l'anticipation de l'évolution de celui-ci selon un a priori (processus d'anticipation). Cependant, la combinaison de ces différents scenarii n'a pas de sens intrinsèque; nous verrons dans le chapitre 3 que nous pouvons reconstituer un signal plus fidèle à partir de ces scenarii (en particulier, élimination des données aberrantes), mais que cette reconstitution n'est pas en accord avec nos hypothèses.
Dans la transformation d'un signal en ondelettes, on est capable de caractériser l'importance de certaines fréquences en termes de conservation relative de la précision du signal obtenu en excluant les termes associés à la majorité des fréquences. Comme dans le paragraphe précédent, c'est la ``mesure'' qui décide et non pas la certitude. Dans notre cas, il se peut parfaitement que les scenarii conservés ne permettent pas de reconstituer fidèlement le signal d'origine. Cela est dû au fait que l'obtention d'une information perceptive quasi-certaine n'est pas liée à l'exigence d'une reconstruction fidèle a posteriori du signal: la représentation mentale de l'évolution de celui-ci n'est pas une image (plus ou moins bien approchée) de la réalité objective. En outre, les différents scenarii peuvent être utilisés en parallèle, d'une manière tout à fait indépendante. us