Dans le chapitre 2, nous avons formalisé les grandes lignes du processus d'élagage, qui permet soit de confirmer localement (dans le temps), à l'instant t+d, l'exactitude de scenarii d'évolution prévus a priori à l'instant t, soit de donner a posteriori, à l'instant t+d, l'ensemble des scenarii répondant au ``morceau'' de signal reçu entre les instants t et t+d. Nous avons terminé ce chapitre sur un double constat d'insuffisance: insuffisance théorique (le dimensionnement des focus n'est valide théoriquement que s'ils sont considérés seul à seul) et insuffisance pratique (ensemble limité d'actions internes dont le choix s'effectue arbitrairement a priori, l'utilisation d'une trajectoire rectiligne associée à chaque focus sur un temps de latence long réduit l'ensemble des signaux qui peuvent être correctement appréhendés).
Dans un premier temps, nous considérerons que l'ensemble des actions internes est infini et qu'il génère un faisceau de focus, dont chacun possède une trajectoire rectiligne (section 3.1). Ces focus seront identifiés à l'aide de deux variables internes a et b (caractérisant une droite de manière unique). Le problème d'élagage reviendra à trouver l'ensemble des couples (a,b), associés chacun à un focus respectant ses contraintes.
Dans un deuxième temps, nous présenterons un moyen permettant de mémoriser ces ensembles de couples (a,b), en constituant des états perceptifs (section 3.2).
Enfin, une troisième partie présente les possibilités offertes par le processus de perception/mémorisation dans le cadre d'une reconnaissance de signal.