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1 Problème de calcul des paramètres h et i lorsque l'ensemble des actions internes se traduit par un faisceau de droites.

Dans les exemples présentés jusqu'à présent, les actions internes se limitent à donner une trajectoire rectiligne aux tuyaux générés, à partir d'un point initial dont on suppose arbitrairement qu'il est confondu avec C0 (voir l'algorithme 2.1, page [*]). De plus, le nombre d'actions possibles est (très) limité; en outre, nous ne nous sommes pas posé la question de l'influence du choix de cet ensemble initial sur la probabilité réelle d'obtenir une fausse information: nous avons supposé que cette probabilité restait voisine du $ \epsilon$ à partir duquel nous savons déterminer les caractéristiques h et i d'un focus pris isolément. D'un autre côté, nous avons montré que la ``taille'' de cet ensemble ne doit pas être trop ``grosse'' pour que des signaux aléatoires ne puissent pas être suivis (exemple de la figure 2.26, page [*]).
L'objectif de ce paragraphe est de préciser ces faits, qui restent vagues pour l'instant. Mais, nous tenons à avertir le lecteur que nous ne fournissons pas ici de preuve théorique de la généralisation des propositions 1 et 3 (voir le paragraphes 2.2.2), bien que des résultats tendent à conforter l'idée que des résultats analogues peuvent effectivement être trouvés. En fait, le calcul exact (ou même le calcul d'un majorant) de la probabilité d'existence d'un tuyau contenant h-i points sur h possibles d'un signal U[0,1] est délicat. Toutefois, cette difficulté ne nous empêche pas de poser le problème.
Dans un premier temps, nous allons agrandir l'ensemble des actions internes générant des trajectoires rectilignes aux focus: nous allons passer d'un ensemble fini à un ensemble infini AR, qui correspondra à toutes les trajectoires rectilignes possibles, entre un instant t et un instant t+d, sur h pas de temps37(voir la figure 3.1). Une trajectoire particulière est caractérisée par deux paramètres a et b, vérifiant les deux équation suivantes:

$\displaystyle \left\{\vphantom{ \begin{array}{c} \forall x \in [t,t+d],\:\: f_{...
...-t)+b  \forall x \in [t,t+d],\:\: f_{a,b}(x) \in [0,1]  \end{array}}\right.$$\displaystyle \begin{array}{c} \forall x \in [t,t+d],\:\: f_{a,b}(x)=\frac{a}{d}.(x-t)+b  \forall x \in [t,t+d],\:\: f_{a,b}(x) \in [0,1]  \end{array}$    

La deuxième équation impose des contraintes sur a et b:

$\displaystyle \left\{\vphantom{ \begin{array}{c} 0 \leq b \leq 1  -b \leq a \leq 1-b  \end{array}}\right.$$\displaystyle \begin{array}{c} 0 \leq b \leq 1  -b \leq a \leq 1-b  \end{array}$ (14)

L'ensemble des trajectoires possibles entre l'instant t et l'instant t+d (h pas de temps) est donc généré par l'ensemble des couples (a,b) vérifiant l'équation 3.1 (figure 3.2). Or, si on connaît la valeur de b (resp. a), on peut déterminer l'intervalle dans lequel a (resp. b) évolue. Nous avons choisi de prendre la valeur de b comme référent: donc, lorsqu'on choisit une valeur de b dans l'intervalle [0,1], les valeurs extrêmes de a sont déterminées. Dans l'algorithme 2.1, nous avions supposé que b ne pouvait être égal qu'à C0.
Notre problème général est le suivant:

Proposition _s   Connaissant la valeur de d et la largeur l de tous les focus suivant les trajectoires possibles entre l'instant t et l'instant t+d, quelle est la probabilité pour qu'au moins un focus contienne au moins i valeurs (sur h possibles) d'un signal U[0,1] ?



Pour chaque valeur yk reçue à l'instant t+k, nous pouvons fournir une contrainte sur a et b pour déterminer l'ensemble des couples (a,b) générant des ``tuyaux'' de largeur l, passant par le point (k,y) et contenant yk pour l'instant t+k. Voici son expression:

$\displaystyle \forall$k $\displaystyle \in$ {0, 2,..., h},  yk - $\displaystyle {\frac{l}{2}}$ $\displaystyle \leq$ y $\displaystyle \leq$ yk + $\displaystyle {\frac{l}{2}}$    

D'après l'expression de y en fonction de a et b, on a:

$\displaystyle \forall$k $\displaystyle \in$ {1, 2,..., h},  $\displaystyle {\frac{h}{k}}$(yk - $\displaystyle {\frac{l}{2}}$ - b) $\displaystyle \leq$ a $\displaystyle \leq$ $\displaystyle {\frac{h}{k}}$(yk + $\displaystyle {\frac{l}{2}}$ - b)    

Pour k=0, on a l'expression particulière:

k = 0,  y0 - $\displaystyle {\frac{l}{2}}$ $\displaystyle \leq$ b $\displaystyle \leq$ y0 + $\displaystyle {\frac{l}{2}}$    

L'ensemble des contraintes sur a et b, incluant celles données par les inégalités 3.1 se résume par les contraintes Ca, k et Cb, k ci-après:

$\displaystyle \left\{\vphantom{ \begin{array}{c} (C_{b,0})\:\:0 \leq b \leq 1\\...
...\frac{l}{2}-b) \leq a \leq \frac{h}{k}(y_{k}+\frac{l}{2}-b) \end{array}}\right.$$\displaystyle \begin{array}{c} (C_{b,0})\:\:0 \leq b \leq 1  (C_{b,1})\:\:y_{...
...}(y_{k}-\frac{l}{2}-b) \leq a \leq \frac{h}{k}(y_{k}+\frac{l}{2}-b) \end{array}$ (15)

Le problème 4 revient à trouver la probabilité de pouvoir fixer a et b pour que au moins i contraintes du type Cb, 1 ou Ca, k avec k>0 du système d'inégalités 3.2 soient satisfaites, sachant que les inégalités 3.1 doivent être impérativement satisfaites. À partir de cette expression (ou d'une majoration de cette expression), nous souhaitons montrer des résultats analogues à ceux des propositions 1 et 3, dans le cas où les actions internes produisent un faisceau de droites.
Des calculs expérimentaux de cette probabilité sous-tendent notre supposition 38. Nous constatons que lorsque h, i et l sont fixés, cette probabilité majore celle obtenue pour un unique tuyau, comme on pouvait s'y attendre; on peut même être un peu plus précis en constatant que cette courbe est presque confondue avec celle qui serait obtenue en fixant a priori la valeur des deux points extrêmes (à l'instant t et à l'instant t+d)39. Mais, il est bien évident que l'expérimentation ne permettra ni de prouver l'existence d'un couple (h,i) pour tout l > 0 et tout $ \epsilon$ > 0, ni de conditionner correctement les grandeurs h et i lorsque l est fixé et que $ \epsilon$ est très petit (il faudrait largement plus de 1015 essais pour valider statistiquement une valeur de $ \epsilon$ égale à 10-15 !). Toutefois, on peut constater que:

  1. le comportement de la probabilité lorsque h varie est identique à celui obtenu pour un unique focus (figure 3.3, partie gauche)
  2. le comportement de la probabilité lorsque i varie est identique à celui obtenu pour un unique focus (figure 3.3, partie droite)
Or, c'est précisément ce comportement à la limite, lorsque h et/ou i varient, qui a été utilisé lors la démonstration des propositions 1 et 3.
Dans la suite de ce recueil, nous allons supposer qu'une extension des propositions 1 et 3 existe. Pour dimensionner les focus, nous allons utiliser les paramètres h+2,i et l (à $ \epsilon$ fixé): h, i et l étant les paramètres déterminés pour un unique focus.

Figure 3.1: Ensemble des trajectoires rectilignes possibles, entre l'instant t et l'instant t+d
\includegraphics{fig/generatrice.eps}
Sur cette figure, on s'est contenté de représenter l'ensemble des trajectoires possibles à partir de seulement deux points Ca et Cb, pris à l'instant t. L'ensemble AR est généré à partir de tous les points Cx, avec x $ \in$ [0, 1]. Sachant que chaque droite D de AR est sensée représenter une possibilité d'évolution du signal réel X, dont les valeurs sont comprises entre 0 et 1, entre l'instant t et l'instant t+d, l'ordonnée de D à l'instant t+d doit être comprise entre 0 et 1, d'où la limitation par les deux cônes présentés sur ce schéma.

Figure: Domaine formé par l'ensemble des couples (a,b) respectant les contraintes de l'équation 3.1
\includegraphics{fig/domaine_a_b_princ.eps}

Figure: Évolutions comparées de la probabilité de détection d'information à partir d'un signal aléatoire.
\includegraphics{fig/calc_experi.eps}


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Frédéric Davesne 2001-07-13