7 Preuve de la proposition 1, (paragraphe 2.2.2, page )
Pour le détail des notations employées ci-dessous, se reporter au corps du recueil (paragraphe 2.2.1, page .
La probabilité d'avoir au moins i valeurs du signal X(t) en dehors du segment S est donnée par l'expression suivante:
Pr(TSh - i) = Pr(TS = m)
Les expressions
Pr(TSh - i) et
Pr(TS = m) dépendent respectivement de h et i, puis de h et m. Nommons-les respectivement uh, i et vh, m et considérons les suites à deux indices (uh, i) et (vh, m).
L'expression de vh, m est donnée par la relation 2.9 (paragraphe 2.2.1, page ):
vh, m = pj(1 - pj)
La démarche de notre démonstration est la suivante:
trouver une relation de récurrence liant les vh, m
en déduire une relation de récurrence liant les uh, i
à partir du point précédent, montrer que:
si on fixe a priori un
]0, 1], il existe un imin tel que
uimin, imin
la suite
(uh, i) est croissante suivant h, lorsque i est fixé, et elle tend vers 1 lorsque h tend vers l'infini.
à partir de ce dernier point, on en déduit l'existence de hmax.
Considérons une nouvelle valeur du signal X(h + 1), H'(m) ensemble des parties de {0,1,...,h-1,h} à m éléments, ainsi que ph + 1, défini par la relation 2.8 (paragraphe 2.2.1, page ). Nous pouvons décomposer la somme vh + 1, m en deux sommes, l'une comportant des ensembles E possédant le dernier élément h, et l'autre ne le possédant pas:
vh + 1, m = pj(1 - pj) + pj(1 - pj)
Comme h fait partie de E dans la première expression de cette relation, le terme ph + 1 fait partie du produit
pj et on peut le mettre en facteur. De même, comme h ne fait pas partie de E dans la seconde expression, le terme
1 - ph + 1 peut être mis en facteur dans le produit
(1 - pj). Ce qui donne la relation suivante:
Or, l'expression
pj(1 - pj) est exactement la même que vh, m - 1.
De même, l'expression
pj(1 - pj) vaut vh, m. Ce qui donne le relation de récurrence suivante:
vh + 1, m = (1 - ph + 1)vh, m + ph + 1vh, m - 1
(17)
Si on effectue la somme des éléments de la relation B.1 pour
m {1,..., h - i}, on obtient la relation suivante:
vh + 1, m = (1 - ph + 1)vh, m + ph + 1vh, m - 1
Or, pour tout couple (h, i), avec
0 ih,
vh, m = uh, i.
On en déduit les trois relations suivantes, par des changements d'indices appropriés:
vh + 1, m = uh + 1, i + 1 - vh + 1, 0
vh, m = uh, i - vh, 0
vh, m - 1 = uh, i + 1
Or,
vh + 1, 0 = (1 - pj + 1) = (1 - ph + 1)vh, 0. Ce qui donne la relation:
uh + 1, i + 1 = (1 - ph + 1)uh, i + ph + 1uh, i + 1
(18)
Comme
uh, i = uh, i + 1 + vh, i + 1 et que vh, i + 1 est un terme positif ou nul, on en déduit que
uh, i + 1uh, i. Or, ph + 1 est une probabilité, donc est compris dans l'intervalle [0,1]. Par conséquent, la relation B.2 est une relation barycentrique et implique l'inégalité suivante:
(h, i), hi 0, uh, i + 1uh + 1, i + 1uh, i
On en déduit que lorsque i est fixé, strictement positif, la suite (uh, i) est croissante suivant h. Par conséquent,
hi, uh, iui, i. Or,
ui, i = (1 - pj). Comme on suppose, par hypothèse, que l'ensemble des pj peuvent être minorés par un pmin strictement positif (ce qui signifie que la probabilité d'être à l'intérieur d'un segment de largeur l n'est jamais nulle), ui, i est strictement décroissante et tend vers 0 lorsque i tend vers l'infini. Ce qui signifie que si on fixe a priori un
]0, 1], il existe un imin tel que
uimin, imin.
D'autre part, si on choisit un
iimin, on a également
ui, i, d'après la remarque sur la décroissance de (ui, i).
Nous allons à présent montrer que la suite (uh, i) tend vers 1 suivant h, lorsque i est fixé.
Nous avons déjà remarqué que la suite (uh, i) est croissante suivant h, lorsque i est fixé. Or, les uh, i sont des probabilités, donc (uh, i) est majorée par 1. Par conséquent, (uh, i) converge suivant h, lorsque i est fixé. Soit
li = uh, i et
li + 1 = uh, i + 1. La convergence ainsi que la croissance de uh, i suivant h, lorsque i est fixé, permettent d'affirmer:
> 0,h0,hh0, li - uh, i < etli + 1 - uh, i + 1 <
Comme
(uh, i + 1) est décroissante suivant i, à h fixé,
uh, i + 1uh, i,
li - uh, i < li - uh, i + 1 < . Or, d'après la relation B.2,
uh, i + 1 [uh - 1, i + 1, uh - 1, i]. Par conséquent,
li - uh, i + 1 [li - uh - 1, i, li - uh - 1, i + 1]. Comme
li - uh - 1, i 0, on en déduit l'encadrement:
0 li - uh, i + 1 <
En d'autres termes, cela étant vrai pour tout ,
li = uh, i + 1 = li + 1.
Nous venons donc de montrer que pour tout i fixé,
uh, i = li = li - 1 = ... = l0.
Or,
uh, 0 = 1 pour tout h. Ce qui montre
uh, i = 1 pour tout i.
Par conséquent, pour i fixé tel que
iimin, il existe un hmax tel que: